Le Phare des Pâquis

46° 12’ 36” N – 6° 09’ 25” E

Vous avez dit: drôle de style et vous avez raison…

Car ce qui frappe d’emblée lorsqu’on regarde le phare des Pâquis, c’est le mélange des genres.

Style « Beaux-arts »  pour sa base et « Arts nouveaux » pour son fût.
Pierres de taille pour son socle et acier pour sa tour.

Et vous avez raison 1

En 1857, le premier fanal est dessiné dans le style « Beaux-arts« . Il est constitué d’une embase octogonale en pierres de taille blanches surmontée de quatre colonnes corinthiennes en fonte qui supportent une lanterne installée à 7 mètre au-dessus du lac.

Une échelle métallique fixée sur le côté donne l’accès au gardien pour entretenir l’éclairage.

Et vous avez raison


En 1894 lors de la rénovation du phare, afin de gagner de la hauteur pour le futur plan focal, on conserve du premier fanal la structure octogonale en pierre en abaissant (photo au-dessus), sur l’extérieur du « bâtiment », les quatre colonnes corinthiennes.
Elles viendront étayer une nouvelle embase en gagnant 4 mètres à peu de frais.

Ne reste plus qu’à arrimer une tour métallique à la Eiffel, haute d’une douzaine de mètres coiffée d’une vaste lanterne et d’un balcon circulaire.
Dans cette construction réalisée à Genève on retrouve les lignes cintrées, les rivets et les décorations florales qui sont des marques du style « Arts-nouveaux  » de 1900.